vendredi 18 mars 2011

Arrête de faire le clown !

Qui n’a pas entendu ou même ordonné ces mots au moins une fois ? On dit même : je fais le clown ! Né sur les pistes des cirques équestres anglais, le clown avait, au départ, pour seule fonction de distraire le public entre 2 numéros (ou incidents) de chevaux. Mais le clown de théâtre mérite bien plus que cela : Charlie Chaplin, Jacques Tati, Coluche, Monty Python, les Deschiens et bien d’autres sont des clowns sans nez. Je ne sais pas vous, mais moi, par moment, je dégage un air craintif, une allure gauche, une fragilité de vie ; je me penche même sur des choses qui ne fascinent que moi, bref, je me sens un tanti-nez extra terrestre. Un peu comme un éléphant dans un magasin de porcelaine. Je m’en amuse parfois. Et à d’autres moments : ce sont les autres qui me paraissent inadaptés. A la grande différence d’un comédien de textes qui sert l’auteur, le clown de théâtre vit au rythme du public. Il scrute la faille, le geste inattendu, le malentendu, le déséquilibre, la rupture, la chute qui emportera son rire. Le clown fait de ses failles et maladresses des qualités d’être. En cherchant votre clown, vous ferez de vos peurs vos meilleurs atouts pour entrer en relation et séduire. Les rires du public vous en donneront la preuve. Et plus jamais vous ne direz : « Arrête de faire le clown » !

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